Raymond Palau, un livre se ferme

Né en 1922, à Sudanel, ainé de quatre garçons tous aujourd'hui disparus,
il entre en France en février 39 avec sa famille lors de l'exode de la Retirada.
Tous s'établiront alors, tout comme environ 300 de leurs compatriotes, à Saissac.

Tour à tour bucheron, mineur à la Loubatière puis plombier chauffagiste avec son frère Joseph,
Raymond restera une figure de la localité.
Outre son implication dans la création du feu club olympique Saissagais en 1945,
Raymond sera aussi très intégré dans la vie de la commune,
il s'occupera aussi du club de pétanque et sera de longues années trésorier de l'âge d'or. 

De son union avec Jeannette, naitront deux fils, Michel et Christian,
ce qui lui valait d'être à ce jour, quatre fois grand-père et trois fois arrière grand-père, une belle famille.
Depuis le décès de son épouse, après une période en totale autonomie à son domicile, il avait, il y a quelques mois, choisi de s'établir aux "Fountetos",
c'est là qu'il est parti rejoindre tous ceux qu'il chérissait tant.

A ses enfants, petit-enfants, arrière petit-enfants, à sa famille, à ses proches,
nous adressons nos plus sincères condoléances.

Le football, sa passion

Au delà du village, dans le département, le nom de Raymond Palau résonne comme l'un des plus beaux parcours et palmarès footballistique audois.
Il était en décembre 1945, à l'origine de la création du club olympique de Saissac.




Tout débuta par un match amical contre une équipe anglaise où opéraient quelques joueurs professionnels et qui avait aisément battu toutes les équipes audoises qu’elle avait rencontré. Cette rencontre qui eut lieu en avril 1945, connut un réel succès, près de 500 personnes assistèrent au match et à la surprise de beaucoup l’équipe montagnole, quasi improvisée, résista aux anglais en faisant match nul. Pour les Joseph Palau, Olivan, Terruel F, Munoz, Louis Paule, les frères Zambelli Antoine et Yves, Raymond Palau, les frères Tubéry, « Mousse », Echaniz, Fuentès, Madriaga, l'évidence était qu'il fallait former un club. C'est ainsi que naquit, à l'initiative de Raymond et de ses camarades, l'un des plus grands clubs audois.

Par la suite, il quittera ses camarades pour le club de Béziers en professionnel mais le mal du pays le fera retourner très rapidement dans sa montagne noire, avec le succés que l'on connait, un titre de champion de l'Aude, deux de vice champions, trois fois vainqueur de la coupe Lopez, deux fois finaliste malheureux, qui dit mieux ?




Sélectionné maintes fois en équipe départementale, il sera également souvent récompensé par les instances footballistiques pour son engagement.



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