Les mercredis poétiques de Louis

L'ultime espoir

Et si quand mes yeux seront clos,
On me rendait un double hommage
Celui d'entendre un doux sanglot
Et la caresse d'un message.

Ne riez pas frères normaux
Jamais un poète sans gloire
N'a su ouïr dans son tombeau
Le bruissement d'une victoire.

Or, peu m'importe de savoir
Si ma folie est rationnelle.
Le vrai bonheur est de pouvoir
Dire : ma prose est naturelle.

Non ! je le sais, la nuit m'accuse.
D'être un poète très obscur.
La poésie est trop jalouse
Pour tolérer les vers impurs!