Mais où est passée l'eau ?

Il faut mentionner qu'était là une nécessité absolue pour tous les riverains
qui ne devaient leur salut qu'à ces seules sources de précieux liquide.
Avec l'arrivée de l'eau courante pour tous grâce à certains captages,
le surplus inondant le bourg ne servit plus qu'à alimenter les fontaines et jardins.

Or, à ce jour, depuis de long mois,
certaines petites oasis vertes du vieux village ne voient plus une goutte poindre au bout de leurs tuyaux d'arrosage.

"Il n'y a pas si longtemps... mais depuis toujours...  l'eau vive de la montagne noire courait dans les caniveaux des rues de saissac... librement.
Elle enchantait les visiteurs qui en plein mois d'août s'étonnaient de la voir s'écouler vivement et abondamment
pour rejoindre la rivière après avoir arrosé les jardins.
Aujourd'hui les fontaines, les lavoirs, le béal sont tristement secs... l'eau n'y parvient plus...
elle est déroutée vers la rivière avant même d'avoir servi... quelle tristesse... quel dommage... quel gâchis surtout...
D'autant que cela oblige les jardiniers du village à utiliser "l'eau du robinet " payante... une hérésie...
nous espérons que le bon sens ramènera l'eau vive au village et dans les jardins..."
nous conte une résidente.

Un comble lorsque l'on voit toute l'eau descendre des hauteurs de Saissac
et se déverser dans l'Aiguebelle ou la Vernassonne.

Nous espérons aussi, comme notre lectrice,
que le bon sens l'emportera et que nos jardiniers amateurs, pour la plupart d'un certain âge,
pourront à nouveau irriguer sans sueur à leur front.